Non au harcèlement

Plan de lutte contre le Harcèlement 2018-2019

Par Veronique Detrait, publié le lundi 15 juin 2020 15:28 - Mis à jour le lundi 15 juin 2020 15:31

Plan de lutte contre le Harcèlement 2018-2019

Que faire ?

Découvrez cette vidéo produite par des élèves de seconde.

 

I. Une attention particulière sur le climat scolaire, prévenir la violence dans l’établissement par des actions concertées au sein de la communauté éducative

Des actions mobilisatrices et la lutte contre les inégalités

  • Engage-toi ! : organisation d’une semaine de l’engament en octobre permettant la sensibilisation et la mobilisation des élèves et de l’ensemble de la communauté éducative à des actions responsables et solidaires. Mise en place d’actions de solidarité, conférences, débats, ateliers. Interventions d’associations dans les classes.
  • « La Non violence, ça s’apprend » : conférence de Monsieur Jean François BERNARDINI, durant le mois de janvier 2019, s’adressant à tous les élèves des classes de seconde et visant à sensibiliser les élèves sur le thème de la non violence, en assistant à la conférence, d’une part mais aussi par les travaux menés au amont (travaux ayant pu être lancés pendant la semaine de l’engagement) et en aval, travaux qui permettront d’approfondir certains sujets.
  • Interventions Egalité Filles-garçons et séances d’éducation à la sexualité dans le cadre pour toutes les classes de secondes et premières, dans le cadre du CESC et du projet d’établissement : les interventions sur l’égalité filles-garçons sont organisées en partenariat avec le CIDFF, elles permettent aux élèves de débattre entre eux à ce sujet, de réfléchir, d’aider les filles à développer leur ambition professionnelle et à vaincre les stéréotypes. Organiser ces interventions dès la classe de seconde permet de désamorcer les tensions entre filles et garçons. Le renouvellement en classe de première sous une autre forme : expo, quizz et débat permet de relancer la discussion et d’approfondir les sujets abordés l’année d’avant. A ce moment de leur vie, cela permet aux adolescents de pouvoir exprimer leurs craintes, leurs différences, leurs préjugés. Ces thèmes sont repris dans les séances d’éducation à la sexualité en classes de premières, avec la relation amoureuse.

Ces séances ont aussi comme objectif d’aider les jeunes à se prémunir contre toutes les formes de violence liée à l’absence de contrôle de soi et ses émotions et permettent de lutter contre l’homophobie.

  • Intervention du Mouvement du NID dans le cadre du cours de DGEMC en classe terminale, et en classe de BTS : sensibilisation des jeunes sur le risque prostitutionnel et les violences sexuelles.
  • Justice scolaire
  • Le règlement intérieur est lu et expliqué en classe par les professeurs principaux dans les jours qui suivent la rentrée.
  • Des règles claires : mises en places de règles claires de la vue en commun appliquées par tous. Ces règles sont énoncées et rappelées par les CPE le jour de la rentrée dans toutes les classes.
  • Participation des délégués de classe et des élus du CVL aux modifications du règlement intérieur.
  • Mobilisation régulière des instances lycéennes du lycée.
  • Respect de la procédure et du droit dans l’application des sanctions
  • Une vie quotidienne de qualité au Lycée
  • Une présence efficace, vigilante de l’équipe de la Vie Scolaire : chaque matin les élèves sont accueillis par une CPE et un assistant d’éducation. Durant toute la journée, les assistants d’éducation circulent dans les escaliers et les couloirs, veillent à ce que l’ambiance reste calme au foyer. La présence est renforcée de 12h à 12h40 dans la file d’attente de la demi-pension pour veiller à ce que les élèves respectent les règles de civisme en attendant d’aller prendre leur repas
  • Aménagement de la terrasse et de la cour du lycée : la terrasse sera réaménagée prochainement avec du mobilier urbain contemporain, des espaces des jeux seront créés. Puis, la cour sera investie pour créer des petits pôles de détente accueillants pour nos élèves durant leurs temps de détente. Les extérieurs deviendront ainsi plus attractifs.
  • Volonté d’agrément des espaces communs récréatifs : jardinage pédagogique et participatif dans le cadre des enseignements d’exploration.
  • Des temps forts événementiels et mobilisateurs proposés par le CVL : des journées à thème (Journée Rouge contre le SIDA, Journée de l’élégance), le Carnaval avec un défilé et un concours, la Soirée des talents.
  • La sophrologie : plusieurs ateliers seront mis en place pour les élèves des classes de premières et terminales ainsi que pour les étudiants dans les temps de préparation aux examens et aux concours.
  • Un accueil des nouveaux arrivants personnalisé
  • Accueil des élèves de seconde : une demi-journée est réservée à l’accueil spécifique des élèves de Secondes pour la rentrée. Au cours de cette demi-journée, l’accent est mis sur la connaissance de l’établissement et de ses règles de vie (règles qui permettront à tous les élèves de bien vivre ensemble dans le respect des biens de des personnes) : visite du lycée, présentation de l’équipe de direction et énoncé très clair des principales règles de vie par les CPE. Une journée d’intégration a lieu lors de la Journée du Sport Scolaire à laquelle toutes les classes de seconde participent accompagnées de leurs professeurs.
  • Attentions et actions particulières pour la classe d’UPE2A : un temps d’accueil convivial sera organisé pour les élèves et pour leurs parents. Ce sera l’occasion pour eux de rencontrer l’équipe du lycée (professeur, équipe médico-sociale, CPE), l’objectif de ce temps est de rassurer parents et élèves mais aussi de leur donner des informations concernant la vie quotidienne au lycée et d’apaiser ainsi les tensions générées par des situations nouvelles difficiles à gérer.
  • Accueil de nouveaux élèves en cours d’année : Tous les professeurs seront informés par mail de l’arrivée de l’élève avant son premier cours. Un entretien d’accueil et de présentation a lieu entre l’élève et sa CPE. Un document de présentation du lycée est remis à l’élève. Une visite du lycée est organisée puis l’élève est accompagné en classe. Il est présenté à la classe, les élèves sont sollicités pour faciliter son intégration, les délégués lui sont présentés. Le CPE organise une rencontre dans les jours qui suivent avec le nouvel élève pour s’assurer que son intégration se passe bien.
  • Des partenaires présents : La Mairie du deuxième arrondissement est un partenaire associé à nos travaux et à nos évènements. De plus, nos élèves participent aux actions proposées par la mairie. Plusieurs classes se déplaceront à la mairie pour participer à la semaine de la sécurité routière du 15 au 19 octobre 2018. Des actions dans le cadre du CESC pourront avoir lieu avec l’intervention de la police.

 

II. Un point sensible : le plan de prévention du Harcèlement

Ce plan sera présenté lors de la journée de pré rentrée à l’ensemble des personnels et aux parents d’élèves lors de la réunion de rentrée des parents de seconde.

  • Indispensables : le travail en équipe, la communication et la coéducation
  • Parmi les lectures d’été des élèves de seconde, une liste de livres a été remise à tous les élèves de seconde (liste élaborée par notre documentaliste après accord des professeurs de Français).Ils doivent avoir lu un livre de cette liste pour la rentrée. Un travail sur ce thème sera fait en cours de Français.
  • La journée « Non au harcèlement » Vendredi 9 novembre 2018 est l’occasion de sensibiliser l’ensemble de la communauté éducative sur cette cause : Une grande campagne d’affichage a lieu dans l’établissement : Accueil, hall du premier étage, couloirs, CDI, panneau lumineux. Une information générale de sensibilisation est faite à toute l’équipe enseignante. (rappel de l’importance de la cause, demande de vigilance à tous, rappel des signaux alertant). Le lien avec le site « nonauharcelement » est également transmis. Les professeurs sont invités à choisir ce thème pour illustrer leurs cours ce jour là.
  • En direction des parents : Sur Pronote et sur le site internet du lycée, le numéro vert 3020 est clairement indiqué ainsi que le lien avec les sites Agir contre le harcèlement, «nonauharcelement ». Les parents peuvent régulièrement s’informer des actions menés.
  • Les élèves, acteurs de la Prévention. Le dispositif des Ambassadeurs lycéens contre le harcèlement scolaire est maintenant en place suite à la formation d’avril 2018. A la rentrée cinq élèves volontaires des classes de première seront opérationnels. Les ambassadeurs passeront dans toutes les classes pour se présenter à leurs camarades afin qu’ils les identifient et puissent faire appel à eux en cas de besoin. En effet, ces référents seront les « sentinelles » du lycée, il ne leur sera pas demandé de prendre en charge leur camarade mais plutôt de les accompagner vers les adultes pour se faire aider. Ils seront à même d’organiser des temps forts et mobilisateurs tout au long de l’année.
  • Pendant la semaine de l’engagement (octobre 2018), les CPE organiseront des séances de prévention dans les classes de secondes. Elles interviendront avec les ambassadeurs lycéens assistés des professeurs principaux.
  • La possibilité pour une ou plusieurs classes de participer au prix « Non au harcèlement 2018-2019 » : la réalisation de vidéos ou d’affiches. (de novembre 2018 à janvier 2019). Si des classes participent à ce concours, une présentation des clips ou des affiches sera organisée en présence de tous les élèves de la classe, des parents et des membres de la communauté éducative.

 

III. Quelques consignes simples pour une détection efficace

  • Développer une écoute bienveillante et un regard vigilant.
  • Prendre en compte toutes les formes de violences.
  • Porter attention à tous les signaux (retards, absences répétées, changements de comportements, agressivité, violence inhabituelle, isolement, moqueries, affaires abimées…)
  • S’interposer immédiatement en tant qu’adulte dans et en dehors de la classe
  • Croiser les regards avec tous les acteurs concernés dans ou autour de l’établissement : analyser, traiter, sanctionner de façon éducative
  • Associer les parents
  • Mise en place d’une grille de repérage : Pour faciliter la détection des situations de harcèlement, mise en place et diffusion d’une grille de repérage permettant de croiser les regards sur l’élève en cas de doute. (Voir en annexe)

 

IV. Une prise en charge adaptée des situations

Sous la responsabilité du chef d’établissement, une personne ressource est désignée au sein de l’établissement afin d’organiser la prise en charge de la situation. Au lycée Juliette Récamier, nous avons fait le choix d’une méthode qui nous semble efficace et appropriée à la plupart des situations de harcèlement que nous rencontrons :

  • La méthode PIKAS ou méthode de la Préoccupation Partagée :
  • « La méthode de « la préoccupation partagée » consiste principalement en une série d’entretiens individuels avec les élèves ayant pris part à des pratiques d’intimidation. L’approche est non blâmante : le professionnel qui reçoit les intimidateurs n’a pas pour but de leur faire reconnaître leur participation ou leurs responsabilités dans les brimades ; il cherche simplement à leur faire partager une « préoccupation » pour la cible et à les amener à formuler eux-mêmes des suggestions pour que l’intimidation cesse. Celui qui conduit les entretiens accueille les intimidateurs sans leur faire de reproches. Il se montre bienveillant mais il est obstiné : les entretiens sont en effet répétés jusqu’à ce que l’intimidation prenne fin.
  • La méthode suppose la constitution d’une équipe de professionnels spécialement dédiée au traitement des situations d’intimidation. Ces professionnels doivent être formés à la technique spécifique des entretiens avec les intimidateurs. La méthode est adaptée à la plupart des situations (surnoms, moqueries, mises à l’écart, etc.). Les enquêtes internationales évaluant cette méthode ont toutes révélé des taux de règlement des cas supérieurs à 75 %.
  • La méthode de « la préoccupation partagée » améliore le climat scolaire d’un établissement en agissant directement sur la qualité des relations. Le sentiment de confiance est, en effet, au cœur du dispositif. Le praticien n’adopte jamais à l’égard des intimidateurs une attitude soupçonneuse. Il leur fait tout au contraire confiance pour qu’ils recherchent et trouvent eux-mêmes une solution au problème dont ils sont, pour l’essentiel, à l’origine. La méthode favorise ainsi le développement de l’empathie et place les intimidateurs dans une position de réparation du problème qu’ils ont créé. » Source : Réseau CANOPE, 7 décembre 2017. Toutes les situations ne peuvent cependant pas trouver de réponse grâce à la méthode de la préoccupation partagée.

Il est important de rappeler que le chef d’établissement doit être informé de toutes les situations de harcèlement ou de cyber harcèlement. Il est responsable de leur traitement et notamment du signalement de l’incident au DASEN (des dispositifs académiques d’aide à ce type de problème sont opérationnels), à la police et le cas échéant au procureur de la république.