Témoignages d’anciens élèves
J’ai débuté la classe préparatoire à l’ENS Paris-Saclay (filière économie-gestion) après un Bac ES il y a maintenant 9 ans de cela. Deux raisons avaient alors motivé mon choix pour ce type de prépa généralement peu connues : la possibilité de faire de l’économie de façon approfondie dès le début du supérieur (microéconomie, macroéconomie, histoire des faits économiques) et un équilibre entre prépa et université. Aujourd’hui, je mesure mieux à quel point cette formation constitue une excellente manière de rentrer dans le monde des études. La répartition des cours entre l’université et le lycée m’a permis de développer les compétences traditionnellement associées au système des prépas françaises (rigueur d’analyse, méthode, gestion d’une charge de travail importante, continuité dans l’apprentissage) tout en tirant pleinement parti du monde très complémentaire qu’est celui de l’université (ouverture d’esprit, approfondissement des connaissances, démarche de recherche…). Cette complémentarité rare au m’a permis de grandir et de développer une capacité d’adaptation qui a été cruciale pour la suite de mon parcours. Par ailleurs, la petite taille des classes, la régularité des khôlles et le suivi par les professeurs ont permis de grandir dans un esprit de cohésion de groupe très appréciable.
A l’issue de deux ans de prépa, j’ai intégré l’ENS Paris-Saclay au département d’économie-gestion pour suivre une formation directement dans la continuité des cours et du système de la prépa. Le socle et la diversité des connaissances acquises suite à ma prépa m’ont permis de poursuivre un triple cursus, en économie, en droit public et en gestion. J’ai ainsi pu avoir des expériences très variées allant de stages à la Cour des comptes, en laboratoire de recherche, en cabinet de conseil ou à l’Ambassade de France en Italie à une mission au cabinet du Secrétaire d’Etat aux sports sur les questions d’économie du sport. J’ai fini mes études en préparant l’Agrégation d’économie et gestion, le DSCG et le concours de la Banque de France, où je travaille désormais. Toutes ces expériences très différentes ont été possibles en partie grâce à la capacité d’adaptation que la prépa D2 m’a permis de développer.
Je travaille désormais à la direction générale des études et des relations internationales de la Banque de France comme économiste. Mon travail consiste à suivre la conjoncture française pour fournir notamment des prévisions économiques sur les grands agrégats de comptabilité nationale. Avec le recul, les grandes lignes du poste que j’occupe actuellement à l’interface entre la recherche et l’opérationnel, le suivi de l’actualité et la modélisation théorique, le tout dans un cadre comptable bien défini ont été posées dès la prépa. Je prends d’ailleurs plaisir à intervenir encore ponctuellement dans cette prépa du côté enseignant cette fois et à faire connaître cette formation atypique dans le paysage de l’enseignement supérieur.
W.H., D2, ENS Cachan
« Ne sachant pas dans quelle voie (économique ou juridique) m’orienter après le bac, la classe prépa ENS Cachan D1 m’est apparue comme une très bonne formation aux concours des grandes écoles, tout en ayant l’avantage de permettre la validation de deux années de licence. La combinaison cours de prépa / cours à la fac a été pour moi très enrichissante car elle associait le suivi personnalisé propre aux prépas à une nécessaire autonomie dans le travail que se doit de faire preuve tout étudiant universitaire. De plus les cours y sont de qualité car dispensés par des normaliens et qui ont donc l’expérience des concours. Concernant les concours en eux-mêmes, un des points déterminants et qui fait la différence est la méthodologie à acquérir et cette méthodologie n’est, la plupart du temps, pas au programme à la fac. Encore moins l’entrainement aux concours par le biais des colles qui permettent de se mettre en situation et donc de ne pas être surpris le jour J.
Autre point important : la taille des classes, une quarantaine d’élèves au plus. Cela permet d’entretenir une bonne ambiance, tant dans le travail qu’en-dehors (!!!). C’est ainsi qu’à l’issue de ces deux années j’ai poursuivi en troisième année de licence en droit puis j’ai passé les concours passerelles pour rentrer en deuxième année d’école de commerce. Mes valises se sont ainsi posées à l’Edhec, une belle surprise car c’est une école du Top 5 mais aussi le résultat du travail effectué en prépa et qui a payé au bout du compte. »
F.L., D1, EDHEC.
« Je pense que le plus gros avantage de la prépa Cachan est d’être une classe prépa atypique, ce qui permet vraiment d’avoir une ouverture d’esprit. Je pense aussi qu’on approfondit ce qu’on voit en économie comme nulle part ailleurs ce qui aide ensuite a mieux comprendre les choses et aussi à avoir une meilleure capacité de réflexion et d’esprit critique (on l’a vu dans la classe les gens ont vraiment mûri « intellectuellement »). L’ouverture d’esprit de la prépa est aussi dans la diversité des débouchés, ce qui permet d’affiner encore ses choix pendant deux ans mais aussi de rencontrer des profils assez différents dans sa classe. Je crois aussi que même si l’on peut avoir des craintes, les maths sont plus connectées à l’éco que dans d’autres filières. Pourquoi Lyon ? Il n’y a aucun problème de « concurrence mauvais esprit », l’ambiance y est très bonne et les profs excellents, en plus la fac n’est vraiment pas loin. »
G.P., D2, EM Lyon
« Après la prépa, j’ai intégré l’ENS Cachan. J’ai enchainé sur une thèse durant laquelle j’ai intégré le corps de l’INSEE. Je finis actuellement dans ce cadre la dernière année de l’ENSAE.
La prépa est surtout l’occasion d’acquérir des bases solides. A partir de quoi il est possible d’intégrer à peu près tous les corps de métiers de l’économie et de la gestion. »
J.L., D2, / ENSAE.
« Pour commencer, un bref résumé de mon parcours : après un bac ES, j’ai intégré la classe préparatoire D1 à l’ENS Cachan de Lyon. J’ai donc obtenu mes deux années de licence de droit à Lyon II et j’ai intégré le département Droit, économie, gestion de l’ENS Cachan grâce au concours d’admission de 1ère année en juin 2008 (j’étais également admise à l’EM Lyon). Je suis donc actuellement normalienne en licence 3 à Rennes I, je suis en parallèle des cours d’économie et de gestion à l’Antenne de Bretagne de l’ENS Cachan, à Rennes.
Je tire de mes deux années de classe prépa une excellente expérience qui va me marquer encore pendant longtemps.
D’abord, d’un point de vue purement scolaire, cette classe est un bon compromis pour les étudiants qui recherchent un équilibre entre un travail régulier, soutenu et encadré requis en prépa et une plus grande liberté dans l’organisation qu’offre la fac. D’un point de vue plus personnel ensuite, faire une prépa m’a permis d’acquérir une méthode de travail très rigoureuse, très utile dans les études de droit, et une certaine ouverture d’esprit sur le monde qui nous entoure.
Si je me fie à mon parcours, je dirais que, pour intégrer l’ENS, il faut se fixer cet objectif dès la 1ère année car c’est un travail de longue haleine ! Il faut être bien attentif à l’actualité, ne pas hésiter à approfondir les cours dispensés en prépa ou à la fac avec des manuels, de la jurisprudence ou de la doctrine, bien cerner ce qui est demandé aux écrits et aux oraux du concours et s’entraîner dans ce but avec les dissertations faites en prépa et les annales des années précédentes (lire les rapports de jury – quand ils existent ! – peut s’avérer très utile).
Aujourd’hui, je ne regrette absolument pas mon choix d’avoir intégré Normale Sup’ car les débouchés après l’école sont extrêmement larges : l’enseignement supérieur pour ceux qui choisissent de passer l’agrégation d’économie-gestion, les professions juridiques à proprement dit (avocat, magistrat), la haute fonction publique (ministères, impôts, autorités administratives indépendantes, ambassades, missions économiques), le milieu de l’entreprise (ressources humaines, finance, gestion), etc.
Enfin, pour convaincre les plus réticents à venir s’installer en Bretagne, Rennes est une ville très sympa, très jeune, où il ne pleut pas autant qu’on le prétend ! »
J.F., D1, ENS Cachan, antenne de Bretagne.
« La prépa propose un alliage intéressant entre une majorité de cours à la prépa et des enseignements dispensés à l’université. Ce bi-cursus permet, outre la découverte de deux cadres bien différents, l’utilisation d’équipements des deux établissements (bibliothèques, gymnases…). L’option économie permet un nombre de débouchés incomparable. A titre d’exemple, au sortir de cette formation, j’ai pu intégrer le magistère Banque – Finance de l’université Paris II – Panthéon-Assas. Le label « prépa » et un corps professoral compétent n’est pas indifférent à cette réussite. »
V.P., D2, Magistère Banque – Finance de l’université Paris II – Panthéon-Assas.